Quand la voiture devient objet de désir et d’émotion…
Par Shana DevleschoudereRarement un « objet » aura suscité autant de passions. Né de notre désir de conquérir le monde par la route, cette espèce aujourd’hui robotisée, qui réagit et obéit au doigt et à l’œil, nous offre une sensation enivrante dont nous sommes tous devenus dépendants. « Tout voyage en voiture est d’abord un voyage à l’intérieur de soi » écrivait Octave Mirbeau en 1907. L’auteur percevait déjà en l’automobile une drogue dont il devient impossible de se passer après en avoir goûté l’ivresse de la vitesse et la puissance qu’elle confère.
Car, que l’on soit au volant d’une voiture classique ou d’un bolide exceptionnel, qu’on aime son côté technique ou son intérieur cosy, chacun nourrit une relation particulière avec son cocon protecteur. Extension de notre personnalité, l’automobile est aussi le reflet de notre époque. Aujourd’hui, la façon dont nous percevons la voiture a changé et il n’est plus rare qu’un (très) jeune possède son propre moyen de déplacement. Pour exemple, la Citroën Ami, un quadricycle électrique motorisé, qui se conduit sans permis ! On est donc bien loin de la « voiture de papa » qui a vu le jour en 1885. En effet, en 130 ans, la voiture est passée de technologie expérimentale à objet omniprésent et essentiel dans la vie de chacun. On compterait aujourd’hui 1,42 milliards d’autos dans le monde, à essence, à diesel, à hydrogène, hybride, électrique et même… volante !